A l'ère de la dématérialisation des biens culturels et considérant Photoshop comme un outil à part entière de création, et si la maîtrise de la technique permet à l'ex-infographiste de capturer l'image, de la transformer et de nous l'offrir dans une présentation savamment renouvelée, l'invisibilité des raccords simule une nouvelle réalité et donne à ces images un caractère nouveau.

Si le champ de ses investigations nous paraît sans limite … l'imaginaire d'Arielle Dauce, lui, nous entraîne d'avantage encore dans une démarche originale, d'autant plus prenante qu'elle se fait poétique.

Sans renier évidemment la série des comics, sans renoncer donc aux démarches antérieures,

nous entrons ici dans un autre univers.

Une démarche à thèmes, mais plus subtile, plus intime peut-être, où l'oeuvre réalisée « donne à voir »,

à apprécier, et à percevoir plus finement.

Les personnages évoqués par Arielle, retravaillés avec une expression soigneusement choisie, transportés dans d'autres univers avec son propre regard, faisant souvent référence à l'époque, se parent de couleurs superbement rendues, d'ajouts délicats …. déposés au pinceau acrylique.

L'histoire se déroule au fil de l'avancement du tableau – et peut-être sous les yeux du spectateur

– sans qu'il y ait au départ la volonté de raconter cette histoire.

Quelques mots, un extrait de texte parfois, ajoutent au message visuel. Le tout nous attire et nous parle.

Nous appelle … pour y voir de plus près ! 

Nous avons là l'évolution remarquable d'une artiste discrète mais aux talents singuliers.
Le tout premier étant celui évoqué : nous attirer à l'oeuvre réalisée ! Puis de nous interrogée, face à elle. De nous y retrouver … possiblement. Cette œuvre qui avance, celle d'Arielle, est une œuvre vivante.

Elle a beaucoup, et longuement, à nous dire. Ecoutez, ce sont vos yeux qui racontent !